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Mi-juillet, il m’est arrivé une mésaventure pas drôle du tout : alors que j’étais en balade avec mon chien, j’ai été attaqué par un essaim de guêpes ! Au moment-même, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. J’ai cru qu’un chasseur me tirait dessus et que j’avais reçu une volée de plombs. N’écoutant que ma bravoure, j’ai pris mes jambes à mon coup et je pense avoir battu le record d’Usain Bolt sur 100 m. C’est seulement après ce sprint olympique que j’ai repris mes esprits et réalisé ce qui s’était passé, en découvrant plusieurs de mes agresseuses encore accrochées à ma peau ou à mon polo.

Par inadvertance, j’avais probablement marché sur un nid, ou bien bousculé un essaim, et j’avais ainsi déclenché cette offensive massive. Pas folles, les guêpes ne s’en prennent aux hommes que si elles se sentent menacées. D’ordinaire, je reste toujours stoïque même si l’une d’entre elles se pose sur moi ou sur mon assiette, car je sais que mon flegme la rassure et qu’elle ne va donc pas me piquer. Les rares fois où un hyménoptère jaune et noir m’a pris pour cible, c’est lorsque j’ai voulu le chasser ou que j’ai fait un geste brusque sans avoir remarqué sa présence. 

D’habitude aussi, je réagis fort bien à une piqûre de guêpe. Contrairement à ma sœur aînée qui est très allergique et peut se transformer en elephant woman en cas de piqûre, je fais juste une petite réaction au point d’injection, ça gonfle un peu et ça fait un peu mal, mais ça passe rapidement sans autre désagrément. Bien que le bilan de l’assaut se chiffrait à une douzaine de piqûres, je ne me suis donc pas tracassé et j’ai continué ma promenade. Après quelques minutes, j’ai cependant commencé à morfler et à ressentir des symptômes très désagréables. Tout en vous narrant ce qui m’est arrivé, je vous raconte aujourd’hui les 7 leçons que j’ai tirées de ce guêpier après m’en être sorti. 

  1. La dose, ça fait le poison

La première leçon, c’est que Paracelse, fameux médecin et alchimiste suisse du 16eme siècle, avait bien raison d’énoncer que « tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison » . Une ou deux piqûres ça va, trois piqûres et plus bonjour les dégâts ! En surfant le lendemain sur internet, j’ai appris qu’une dizaine de piqûres constitue déjà une urgence justifiant de filer chez le médecin ou à l’hôpital pour recevoir… une piqûre d’adrénaline, ou bien une bonne dose de cortisone. Avec mes douze impacts, j’étais dans ce cas de figure et il ne m’a pas fallu longtemps pour percevoir que mon seuil de tolérance au venin était dépassé. 

D’abord, j’ai observé que ma main gauche, mon bras droit et ma jambe droite, particulièrement touchés par les escadrilles de mini-drones vivants, enflaient démesurément. Ensuite, j’ai été pris de démangeaisons insupportables aux pieds, signe que quelque chose ne tournait plus rond dans ma circulation. Il a fallu que je m’arrête pour me gratter les orteils tellement ils me chatouillaient. Enfin, j’ai commencé à avoir du mal à respirer. J’étais anormalement essoufflé et je ne parvenais pas à me remplir les poumons, même en descente ou sur chemin plat. 

Renseignement pris plus tard, ce symptôme est une angio-œdème, c’est-à-dire un gonflement soudain au niveau des muqueuses ou des tissus cutanés dermiques ou hypodermiques. C’est transitoire, ça disparait sans séquelles mais ça peut mettre la vie en péril si le gonflement entrave la respiration. Dans les cas les plus graves, ce symptôme est lui-même le signe précurseur d’un choc anaphylactique, réaction allergique brutale conduisant à une chute de la pression artérielle et pouvant entraîner une perte de conscience. 

  1. L’angio-œdème, ça se maîtrise 

Heureusement pour moi, l’angio-œdème n’a pas dépassé le stade de l’inconfort respiratoire et d’un léger vertige. Et heureusement pour moi, j’avais déjà vécu une expérience très instructive qui m’a permis de garder mon sang-froid. C’était il y a environ 20 ans, lors de vacances familiales à la côte belge. Ma fille cadette avait mangé des cacahuètes et elle a très mal réagi lorsqu’elle s’est retrouvée dans l’atmosphère très chlorée d’une piscine intérieure. Elle a déclenché un super angio-œdème appelé « œdème de Quincke » et localisé au niveau des lèvres, de la langue et de la gorge. Sans intervention immédiate, elle pouvait mourir étouffée ! 

Incroyable mais vrai, le personnel de la piscine a appelé un médecin au lieu de faire venir une ambulance. Et toujours hallucinant mais véridique, le toubib contacté n’a pas voulu embarquer ma fille et sa mère, de peur que leurs cheveux mouillés tachent le cuir de sa belle Porsche Cayenne. Il leur a  imposé de marcher 600 mètres jusqu’à notre résidence, à charge pour moi d’aller chercher en pharmacie le shot d’adrénaline salvateur. Au lieu d’être fatale, cette scandaleuse erreur médicale s’est avérée salutaire car après la marche forcée, ma fille a été prise de nausées et a vomi les arachides, ce qui a provoqué instantanément le dégonflement de son visage.

Instruit par cet épisode mémorable, je suis donc demeuré serein en constatant que ma bouche et mon cou n’étaient pas gonflés. J’avais juste une difficulté passagère à respirer et il me suffisait de patienter en continuant de m’aérer. En avalant goulument le bon air de la forêt ? Non pas : pour avoir beaucoup lu et expérimenté sur la respiration, je me méfie de l’hyperventilation. Au lieu de m’hyperventiler, j’ai marché en respirant doucement et j’ai même pratiqué en marchant des exercices de rétention du souffle à poumons vides. Comme je l’ai déjà expliqué maintes fois, c’est grâce au CO2 s’accumulant dans le sang que l’oxygène pénètre dans l’organisme jusqu’aux mitochondries. Il faut parvenir à cet équilibre gazeux pour véritablement s’oxygéner. Et de fait, j’ai progressivement retrouvé mon souffle. À la fin de mon heure de promenade, je respirais quasi normalement. 

  1. Le vinaigre, ça apaise la douleur

Comme je ne suis pas un trompe-la-mort, je suis quand même allé sonner chez ma voisine pour lui demander un médicament antihistaminique. Je n’en ai pas eu besoin mais j’avais au moins cette solution de fortune  sous la main si le problème respiratoire revenait. Rasséréné sur ma capacité à respirer, j’ai entrepris alors de soigner mes piqûres. Vu leur nombre, celles-ci me faisaient considérablement souffrir et m’auraient sans doute empêché de dormir. La seule chose que j’ai trouvée chez moi, c’est du vinaigre.

Certes, l’application de vinaigre (soit de cidre, soit blanc) sur une piqûre de guêpe n’est jamais qu’un « truc de grand-mère ». À ma connaissance, aucune étude scientifique n’en a formellement confirmé l’efficacité pour cette indication. Si ce remède naturel a traversé les âges, c’est pourtant qu’il a déjà soulagé nos aïeux, morbleu ! L’Intelligence Artificielle, qui est moins bête qu’elle en a l’air, est d’ailleurs du même avis : elle écrit que le vinaigre peut être utilisé pour cet usage car « son acidité peut aider à neutraliser le venin alcalin et ainsi réduire la douleur et l’inflammation ».

Je l’ai vérifié sur moi : l’application de vinaigre blanc a nettement diminué la douleur ressentie aux endroits où les insectes avaient planté leur dard. Effet placebo ? J’ai procédé à un essai contrôlé et je n’ai pas traité certaines piqûres. La différence était flagrante avec les zones que j’avais tamponnées. D’accord, ce n’était pas un test clinique à l’aveugle puisque je savais où je mettais du vinaigre et où je n’en mettais pas. Mais comme je l’ai déjà raconté, la placébothérapie n’a jamais fonctionné chez moi. Ni l’homéopathie ni les élixirs floraux n’ont jamais eu le moindre effet sur moi. Et comme je fais partie des 15 % d’êtres humains insensibles à l’hypnose, je me vois mal m’auto-illusionner. Bref, j’ai de bonnes raisons de penser que le vinaigre est vraiment efficace pour apaiser les piqûres de guêpe. Ça ne fait pas disparaître la douleur mais ça réduit sensiblement son intensité. 

  1.  La lavande, ça calme l’urticaire

Je n’étais toutefois pas au bout de mes peines : deux heures environ après l’attaque d’hyménoptères, j’ai déclenché un urticaire géant ! C’est une réaction cutanée fréquente qui se manifeste par l’apparition de plaques rouges et blanches, légèrement gonflées, et accompagnées de vives démangeaisons. Ces boutons disparaissent généralement en moins de 24 heures mais ils sont vraiment très embêtants : je me grattais de la tête aux pieds comme un damné. 

Pour faire face à cette irritation généralisée, j’ai eu la bonne idée de me faire couler un bain tiède dans lequel j’ai ajouté de l’huile essentielle de lavande. Dès que je me suis plongé dans l’eau, j’ai senti que c’était ce qu’il fallait faire : les démangeaisons ont cessé instantanément et j’ai pu me relaxer durant un bon quart d’heure. Et en sortant de la baignoire, j’ai constaté que l’urticaire avait disparu à plus de 90 % ! Les plaques résiduelles ne me chatouillaient plus et elles se sont évaporées dans les minutes suivantes. 

Parce que je vous connais et que vous allez sûrement me demander la marque des HE utilisées, je vous précise qu’il s’agit en réalité du « bain relaxant » de la marque Weleda. J’en ai toujours dans ma salle de bains car je sais que ce produit de soin à la lavande me procure « calme et sérénité », selon l’honnête promesse qui figure sur l’emballage. M’y connaissant très peu en aromathérapie, j’ai vérifié après coup, notamment ici, que la plante odorante est bien un remède majeur et éprouvé de l’urticaire. En synergie avec d’autres huiles essentielles, elle fait littéralement merveille pour cette indication. 

  1. La guérison, ça fatigue beaucoup

Apaisé par le bain et remis de mes émotions, je pouvais tranquillement profiter d’une douce soirée d’été. C’était sans compter sur l’énorme coup de fatigue qui m’est tombé dessus et qui m’a envoyé sans transition dans les bras de Morphée. Je me suis couché vers 20h, j’ai dormi comme une souche et je me suis réveillé le lendemain à 8h.  Après ce tour d’horloge, j’étais encore fatigué et j’ai fait une grosse sieste durant l’après-midi. Il m’a fallu presque 24h pour me sentir à nouveau en forme.

Une mouche tsé-tsé s’était-elle glissée dans la horde de guêpes ? Celles-ci injectent-elles une substance soporifique quand elles vous piquent ? Non, ma grande lassitude s’explique simplement par le fait qu’une guérison a pour condition et pour effet de mettre l’organisme au repos. Comme l’a bien démontré le Dr Hamer, la résolution d’un conflit entraîne un passage en « vagotonie », c’est-à-dire une activation du nerf vague. Élément clé du système nerveux autonome, c’est ce long nerf crânien descendant jusque dans l’abdomen qui assure la régulation des fonctions végétatives et le retour à l’équilibre physiologique. Pour faire le job, il a besoin de paix et de tranquillité. Il opère comme un somnifère et vous oblige à vous reposer. 

Tout comme l’inflammation, la fatigue n’est donc pas un symptôme négatif : c’est au contraire le signe que tout rentre dans l’ordre, que le corps fait son boulot de réparation et de rééquilibrage. L’état de fatigue sera d’autant plus long et intense que le stress aura été long et intense. Comme disent les praticiens de médecine nouvelle, la durée et l’intensité composent « la masse du conflit » et celui-ci se résorbera d’autant plus lentement que la masse est importante. Avec ma douzaine de piqûres cuisantes, il me fallait bien ces vingt-quatre heures pour récupérer et pour repasser en « sympathicotonie », autrement dit en configuration d’activité diurne normale. 

  1. Un insecte, ça ne pique pas par hasard

La phase conflictuelle d’une attaque de guêpes étant très brève, il était néanmoins logique que les symptômes apparaissent hâtivement. Mon cerveau inconscient a mis en route le programme de guérison dès que mon cerveau conscient a enregistré que l’attaque était finie et que j’étais hors de danger. Mais quelle était la raison de cette attaque ? Grâce au Dr Hamer, on sait que les maladies ne surviennent pas par malchance ni par hasard. Et grâce aux travaux du Dr Sabbah, on sait que la biologie est totale, c’est-à-dire que tous les accidents, événements et comportements sont aussi le fruit de conflits psycho-émotionnels. Nous attirons dans notre vie ce qui correspond, non pas à nos pensées ou à nos intentions, mais à nos émotions. Les trois peuvent être liées, mais c’est l’émotionnel qui prime. 

Le décodage biologique permet ainsi de retrouver la cause intérieure de mésaventures extérieures telles que morsures et piqûres d’animaux. Dans la revue Néosanté, le Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte a déjà donné quelques exemples édifiants de telles péripéties manifestement « appelées» par  leurs victimes en proie à certaines émotions. Le neurologue a par exemple raconté la piqûre de vive subie par sa fille lors d’une pêche à la crevette : c’était pile-poil au moment où la jeune femme se remémorait un douloureux traumatisme d’enfance vécu au même endroit ! Dans l’un de mes éditoriaux, j’ai également suggéré que les moustiques ne s’acharnaient pas pour rien sur telle ou telle partie de peau et qu’en l’occurrence, mon mollet gauche avait somatisé de très laids mots échangés avec des proches. Comment expliquer autrement que les suceurs de sang reviennent trois nuits de suite martyriser le même mollet pourtant dissimulé sous la couette ? 

S’agissant du guêpier dans lequel je me suis fourré, l’interprétation s’est rapidement imposée à moi : juste avant de partir en promenade, j’avais été piqué au vif par un commentaire bête et méchant posté sous l’une de mes publications. J’étais d’autant plus meurtri que la flèche venimeuse venait d’un vieil ami. Comme j’ai bien conscience que les mots font le lit des maux, j’ai pris l’habitude de ne plus exprimer mon énervement par des formules comme «  ça m’énerve » , « ça me fait ch… »  ou « ça me tue ». Pour qualifier mon ressenti de grand agacement, je dis plus volontiers que « ça me gonfle ». Ça m’avait vraiment gonflé, cette altercation sur Facebook. Je l’ai ressentie aussi comme la fin d’une amitié, comme une séparation consécutive à un rejet et suscitant une vive déception. Pour les pros du décodage, c’est précisément le contexte émotionnel qui prédispose à l’urticaire…

  1. Le venin, c’est aussi un remède

Cela m’a servi de leçon. Avant cette mésaventure, je trouvais pertinent de partir en balade pour me calmer. Maintenant, je fais en sorte d’atténuer ma nervosité et d’amadouer mes émotions préalablement. C’est probablement une bonne manière de me prémunir de pareils aléas. N’ayant aucune raison d’être ciblé par les guêpes, mon chien Lucky n’a pas été piqué une seule fois et il a dû se demander quelle mouche me piquait. Je m’efforce à présent de suivre son exemple et d’entamer nos promenades dans la seule perspective de prendre du bon temps ensemble, et non plus dans l’intention utilitaire mais périlleuse d’éloigner un mauvais stress pathogène. 

Si j’ai en quelque sorte attiré l’attaque des guêpes, ces dernières ne m’ont pas pour autant infligé une punition. Une maladie ou un malheur quelconque n’est pas une dette à payer ou l’expiation d’un péché. C’est une solution de survie du cerveau archaïque à une situation donnée. En cherchant bien, on va toujours trouver que la maladie ou le malheur comporte des avantages et qu’il offre une issue à une problématique antérieure. Concernant les piqûres d’insectes, je vous accorde que ce n’est pas évident. Leur bénéfice pour la santé du piqué ne saute pas aux yeux. Pour que la vision soit plus claire, il faut changer de lunettes et considérer que les insectes piqueurs sont des seringues vivantes inoculant un remède à nos dysfonctionnements. 

Vous pensez que je vais trop loin ou que je divague ? Il est pourtant notoire que les venins d’animaux ont des vertus thérapeutiques et que leurs toxines sont autant de médicaments en puissance. Selon cet article, il existerait environ 40 millions de toxines différentes issues de quelque 170 000 espèces d’animaux venimeux recensés dans le monde ! Et une firme française a déjà mis au point un anti-diabétique calqué sur la salive d’un lézard. Ce que les chamanes savent depuis longtemps, la recherche scientifique est en train de le découvrir. Tout récemment, des chercheurs australiens viennent de prouver que le venin d’abeille contenait une substance apte à détruire les tumeurs du sein les plus agressives. En serait-il de même pour le venin de guêpe ? Banco : un article de Science & Avenir m’apprend qu’une espèce de guêpe brésilienne trimballe une molécule capable de dézinguer les cellules cancéreuses en préservant les cellules saines. 

Entendez moi bien : je ne prétends pas que j’étais en train de me fabriquer un cancer et que l’attaque d’hyménoptères est venue providentiellement m’administrer douze doses d’un antitumoral naturel. Je n’écarte toutefois pas cette possibilité  car ça fait un bail que la magie de la vie est entrée dans la mienne et que je suis à l’écoute des synchronicités, ces coïncidences qui n’en sont pas et qui apportent du sens à l’existence. Depuis 5 ans et demi, je m’évertue à plaider que les virus ne sont pas des ennemis et que leurs protéines  pointues ont forcément des vertus ignorées. Suite à ma mésaventure, je suis encore plus convaincu que les prétendues toxines sont des outils de détox et qu’elles viennent faire beaucoup de bien à celles et ceux qui en ont besoin. N’hésitez pas à laisser en commentaire ce que cette audacieuse hypothèse vous inspire. 

Yves Rasir

Un commentaire

  • Platon dit :

    Merci pour ce partage d’expérience, je suis en totale concordance avec votre analyse.
    Je me permets de vous communiquer une de mes réflexions :
    « La santé est un bien trop précieux pour le confier à autrui »

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