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Comme vous le savez, je suis un adepte convaincu de la « riendutouthérapie », c’est-à-dire d’une naturopathie authentique et traditionnelle ne faisant appel qu’aux facteurs naturels de santé que sont l’eau et l’air purs, le soleil, l’exercice physique, la relaxation, la respiration, le jeûne et l’alimentation saine. Dans la revue Néosanté, nous n’avons jamais préconisé de se supplémenter systématiquement en quoi que ce soit et avons toujours estimé que les macronutriments et micronutriments devaient être fournis par la nourriture (ou le rayonnement solaire pour ce qui est de la vitamine D), et non par des gélules. Malgré qu’une foule de polluants nous agresse quotidiennement et même si les aliments modernes ont perdu de leur densité nutritionnelle, il n’est pas normal de dépendre de solutions parapharmaceutiques pour rester en bonne forme physique et psychique.

Néanmoins et en veillant à ne pas verser dans le dogmatisme, nous avons parfois souligné que l’appoint ponctuel de certains minéraux et vitamines pouvait s’avérer utile au maintien ou à la restauration de la santé. L’épisode covidien nous a notamment donné l’occasion de rappeler qu’une carence en zinc, vitamine D et/ou en sélénium pouvait compliquer les syndromes grippaux et que la complémentation était pleinement justifiée en cas d’immunité déprimée. Notre intérêt particulier pour l’équilibre nerveux et les moyens de surmonter le stress psycho-émotionnel nous a aussi de temps en temps poussé à vanter les mérites du magnésium et des vitamines du groupe B. Sous forme de chlorure, les cures de magnésium étaient chaudement recommandées par le grand naturopathe André Passebecq, lequel était pourtant partisan de l’abstention thérapeutique totale !

Outre ces divers alliés de santé occasionnels, un autre remède naturel a constamment bénéficié de nos faveurs informatives et de nos recommandations prophylactiques : la vitamine C. Sous l’influence de notre collaborateur Alain Scohy et grâce aux connaissances que ce médecin avant-gardiste avait accumulées sur le sujet, Néosanté a maintes fois conseillé de se complémenter en vitamine C, même si on peut la trouver facilement dans de nombreux fruits et légumes. Pourquoi ce parti pris ? Parce que selon la formule et le titre d’un ouvrage du Dr Scohy,la vitamine C est « un rouage essentiel pour la vie ». C’est une substance d’autant plus vitale que l’être humain fait partie des rares espèces incapables de la synthétiser. Pour notre ami Alain, elle n’est d’ailleurs pas une vitamine : elle n’en a pas la formule chimique et elle s’apparente plutôt à une hormone. Mais une hormone irremplaçable et aux pouvoirs inégalables !

Une bienfaitrice à tout faire

Connue également sous le nom d’acide ascorbique, la vitamine C jouit depuis longtemps d’une flatteuse réputation. On sait qu’elle constitue un puissant antioxydant et qu’elle renforce le système immunitaire en stimulant la production de globules blancs. On sait aussi qu’elle est indispensable à la production de collagène, une protéine cruciale pour la santé de la peau, des vaisseaux sanguins, des os, des dents et des articulations. Il est également bien établi qu’elle facilite l’absorption du fer et qu’un apport suffisant peut réduire la fatigue et donner de l’énergie.

Depuis les travaux de Linus Pauling, Prix Nobel de Chimie en 1954, qui lui a consacré la dernière partie de sa vie, la liste des bienfaits de la vitamine C s’est cependant considérablement étoffée : elle est notamment impliquée dans la construction des cellules, la coagulation du sang (ou sa fluidification selon l’état du terrain sanguin), l’hydratation des tissus et la réparation de l’ADN, ce qui en fait un instrument de prévention performant contre un tas de maladies graves (tétanos, polio, pneumonie, hépatites aiguës…) et même un outil curatif efficace contre le cancer. Comme mon confrère Xavier Bazin l’a divulgué dans sa longue enquête de 2024, le pouvoir anticancéreux de la vitamine C à très hautes doses est en effet davantage qu’un espoir et ne relève nullement du mythe : c’est une réalité solidement étayée par des recherches scientifiques et de multiples constats cliniques.

Une révélatrice des conflits

Dans ses écrits, le Dr Scohy apporte une explication psychobiologique aux prodiges de la vitamine C : outre sa capacité à détoxiquer l’organisme et à l’acidifier à bon escient, elle exerce une action régulatrice profonde sur le système nerveux, ce qui permet le rétablissement de l’équilibre émotionnel et ce qui facilite la résolution des conflits pathogènes. Mieux : la consommation d’acide ascorbique aiderait le cerveau à se « décensurer » et à prendre conscience du surstress ayant causé la maladie !

Vu que la révélation conflictuelle s’accompagne de manifestations somatiques, celles-ci sont malheureusement interprétées comme une aggravation alors qu’il s’agit au contraire d’un mécanisme réparateur bien décrit par le Dr Hamer. Selon Alain Scohy, c’est en poursuivant la cure et en augmentant les quantités qu’on a le plus de chances d’obtenir une rémission définitive. Dans sa rubrique « Le plein de sens », la revue Néosanté a naguère publié plusieurs récits de guérisons de cancers et d’autres affections mortelles obtenues grâce à la vitamine C.

Une régénératrice d’hormones

En 2011, l’œuvre pionnière du Dr Scohy a été confortée par une découverte retentissante et pourtant peu médiatisée à l’époque : l’acide ascorbique joue un rôle capital dans la régénération hormonale ! La trouvaille a été faite par des chercheurs autrichiens qui ont publié leur étude dans la revue Radiation Physics and Chemistry. Les scientifiques ont d’abord récolté des échantillons de trois hormones essentielles au bien-être, à la santé métabolique et à la fertilité des êtres humains : la progestérone, la testostérone et l’estrone. Ils ont ensuite exposé ce matériel biologique à un rayonnement ultraviolet intense. Avec la pollution et le stress oxydatif, les rayons UV artificiels ont en effet l’inconvénient de perturber le système hormonal et de susciter la dégradation des hormones. Il en va de même pour cette frange du spectre solaire naturel si des carences vitaminiques fragilisent la peau et si celle-ci est exposée en dépit du bon sens.

Pour la troisième partie de leur expérimentation, les chercheurs ont observé ce qui se passait dans les éprouvettes où il avaient injecté de l’acide ascorbique. Le résultat s’est avéré spectaculaire puisque le simple ajout de vitamine C a permis de régénérer la progestérone à plus de 52 %, la testostérone à plus de 58 % et l’estrone à plus de 90 % ! Cette régénération se déroule par transfert d’électrons entre la vitamine et les hormones affaiblies, permettant ainsi à ces dernières de se reformer et de retrouver leur vitalité. Cette étude suggère que la vitamine C n’est pas seulement un « ange gardien » biochimique préservant du stress oxydant mais qu’elle peut aussi réparer les dégâts occasionnés par les radicaux libres au niveau cellulaire.

Selon l’équipe autrichienne, cette découverte majeure offre de nouvelles perspectives dans la prévention et le traitement des cancers hormono-dépendants, comme ceux du sein et de la prostate. La vitamine C pourrait y empêcher la formation des métabolites oncogènes et rendre ces deux organes moins vulnérables aux perturbateurs endocriniens. Nonobstant cette action anticancer, la vitamine C semble également soutenir les glandes surrénales et stimuler ainsi la résistance au stress, ce qui expliquerait en passant son effet dynamisant. En outre, le processus de régénération pourrait permettre d’abandonner les thérapies hormonales de substitution et de les remplacer par la complémentation vitaminique, plus sûre et plus naturelle.

En toute hypothèse, cette étude méconnue me pousse à vous rappeler l’un des conseils que je prodiguais l’an dernier pour « bronzer sans brûler », à savoir de préparer son épiderme à encaisser les UV en adoptant une alimentation riche en enzymes et vitamines. Si vous voulez emmagasiner de la vitamine D en vous exposant au soleil, vous avez tout avantage à ne pas négliger la vitamine C. Pas forcément sous forme de supplément car les fruits et légumes colorés peuvent aussi en apporter et lui permettre d’agir en synergie avec le bêta-carotène qu’ils contiennent, tout en assurant l’hydratation intérieure. La semaine dernière, un lecteur m’a écrit pour me raconter que ses enfants n’avaient jamais été protégés par des écrans solaires et qu’ils n’avaient pourtant jamais souffert de coups de soleil malgré leur peau très blanche. En guise de seule protection, leur père les obligeait à se régaler de pastèque et de melon…

Une rénovatrice du microbiote

Plus récemment, c’est une véritable bombe scientifique qui a explosé dans la revue Future Microbiology. Signé par six chercheurs américains, l’article révèle que la vitamine C a la propriété supplémentaire et extraordinaire d’accroître la présence dans l’intestin des très bénéfiques bifidobactéries ! C’est une découverte colossale car la science médicale ignorait jusqu’à présent cette action de l’acide ascorbique sur l’écosystème intestinal. Elle se doutait qu’il influait sur sa composition bactérienne, mais sans plus. Maintenant, elle sait à quel point cette influence est grande. La recherche sur le microbiote s’en trouve bouleversée, et avec elle l’ensemble de la médecine fonctionnelle.

À l’origine de la déflagration, le Dr Sabine Hazan est une gastro-entérologue de renommée mondiale. Elle a dirigé plus de 300 essais cliniques au sein de la société Ventura Clinical Trials dont elle est PDG. Elle a mené plus de 35 études sur le rôle de la flore intestinale dans diverses maladies et elle est pionnière dans la transplantation fécale comme méthode thérapeutique. Alors qu’elle traitait des patients covid et se protégeait de l’infection avec des doses massives de vitamine C, l’experte du microbiote a eu la riche idée d’analyser en continu ses propres selles. C’est ainsi qu’elle a découvert un phénomène époustouflant : son taux de bifidobactéries, un marqueur clé de la santé intestinale, avait rapidement quadruplé ! Le Dr Hazan a aussitôt réorienté ses recherches et collaboré avec des naturopathes pour recueillir et analyser des échantillons fécaux. Bingo : tous les patients supplémentés en vitamine C voyaient également prospérer la souche bifidus dans leur intestin !

Si vous l’ignorez, cette famille de probiotiques est une précieuse amie de la santé, surtout pour les bébés et les jeunes enfants. Elle stimule leur croissance, augmente leur activité phagocytaire (capacité des cellules à détruire des particules étrangères) et accroît leur production d’Immunoglobuline A, un type d’anticorps qui joue un rôle primordial dans le système immunitaire. Il est admis que l’abondance en bifidobactéries va de pair avec une plus grande résistance aux maladies infectieuses. Leur présence en nombre permet aussi de diminuer l’eczéma atopique, de prévenir les diarrhées à rotavirus et d’améliorer les maladies inflammatoires du tractus gastro-intestinal comme la colite chronique ou la maladie de Crohn. Les Bifidobactérium sont également qualifiées de « tumoricides » ou d’« oncolytiques » car elles sabotent les cellules cancéreuses et torpillent la croissance tumorale. Micro-organisme, mais macro-bienfaits !

Les travaux de Sabine Hazan suggèrent donc qu’un nutriment simple et accessible comme la vitamine C suffit à rendre le microbiote intestinal beaucoup plus sain. Et comme ce dernier est la clé d’une meilleure santé globale, la percée scientifique permet d’imaginer que la supplémentation en acide ascorbique aurait un impact sanitaire fantastique. C’est une très mauvaise nouvelle pour Big Pharma et pour la médecine conventionnelle inféodée aux intérêt industriels !

Personnellement, cette découverte révolutionnaire ne m’a guère étonné. Il y a quelques semaines, histoire de bronzer sécure et de mieux performer aux interclubs de tennis, j’avais justement entrepris une petite cure de vitamine C (500 mg/jour). Même avec cette dose 10 à 20 fois inférieure à celles préconisées par le Dr Hazan, j’ai perçu une nette amélioration de mon confort intestinal et de mon état général. Je vous invite à votre tour à tenter l’expérience pour voir si elle rejoint la science : c’est ainsi que cette dernière avance !

Yves Rasir

Un commentaire

  • Andrée dit :

    Merci pour cette confirmation des bienfaits de la vitamine C qui contrairement à ce que l’on dit n’empêche pas de dormir.

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