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le plein de sens

Cancer du foie

By 2 mars 2012juin 5th, 2023No Comments

Roberto est un homme très prévoyant, il a trois filles et il a décidé de leur distribuer 70 000 euros pour les aider à s’acheter un appartement; il met donc de l’argent de côté . Il vit dans une maison dont l’autre moitié est occupée par son frère. En l’été 2000, les deux frères partent en vacances. Pendant leur absence, un tuyau d’eau se casse dans l’habitation de Roberto et envahit tout l’étage du dessus, en s’infiltrant aussi dans la partie de son frère. A la fin de septembre 2000, le frère de Roberto l’appelle et lui dit que l’assurance ne couvrira pas les dégâts et que Roberto doit tout payer: le chiffre total est 110 000 euros. Roberto est désespéré, son rêve économique est réduit à néant, maitenant il se sent même menacé au niveau de sa survie économique. Le 20 octobre, son frère l’appelle pour lui dire que les travaux ont été moins importants que prévu et il lui dit aussi qu’il ne veut aucun dédômmagement, parce que ce qui est arrivé aurait pu lui arriver. Roberto est ému, il embrasse son frère et le remercie. Dès lendemain, Roberto resssent des douleurs dans la zone du foie qui est gonflé et fait mal dès qu’on le touche. Son médecin lui fait faire d’urgence un scanner qui identifie des “foyers solitaires ronds” qui correspondent à un adénocarcinome à croissance plate. On programme une biospie, mais Roberto refuse de la faire immédiatement. D’autres sympômes et examens effectués dans les jours qui suivent mènent à un diagnostic de “cirrhose hépatique en phase aiguë”. Heureusement pour lui, Roberto entre en contact avec un thérapeute de la Médecine Nouvelle qui lui conseille un régime alimentaire spécial et le rassure en lui disant: “S’il y a cirrhose, c’est que la guérison est déjà avancée.”Roberto se met au repos, il diffère la biospie (qu’il ne fera jamais), sa famille ne panique pas. A la mi-décembre, les examens cliniques disent que Roberto est complètement guéri, il peut reprendre sa vie normale. Le conflit qui implique le foie est celui de “la peur de mourir de faim”. Son sens biologique doit être cherché dans la situation d’un animal qui découvre à l’improviste que sa source de nourriture a disparu (par exemple: le daim dans la forêt lorsqu’arrive une première grosse chute de neige prématurée, ou le renard qui trouve le poulailler fermé et désert parce que l’agruculteur a déménagé): le foie, à ce moment, grossit pour permettre une meilleure assimilation d’une quantité d’aliments qui est devenue inférieure. Lorsque l’abondance de nourriture revient, le foie récupère sa dimension normale en détruisant les cellules en exècs et en provoquant de la douleur pour forcer le malade à se reposer. Pour un humain occidental, où la survie est liée à l’argent, la nature du conflit biologique est la même, le foie exécute ce programme de la nature, même si cela n’aide pas à avoir plus d’argent… En phase active, le foie se gonfle (prolifération de cellules) sans douleur; en phase de solution, on a enkystement ou, comme dans notre cas, nécrose caséeuse (avec TBC), qui se manifeste sous forme de cirrhose hépatique. Roberto a développé l’adénocarcinome comme réaction biologique à la menace de se retrouver sans ressources.

Pierre Pellizzari (Italie)

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