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Décodage biologique des maladiesnaturopathie

De la naturopathie au décodage biologique

By 1 octobre 2012mai 11th, 2023No Comments

Naturopathe en Alsace et collaborateur régulier de notre “Cahier Décodages”, Jean-Brice Thivent a longtemps cru que les principes de l’hygiène vitale suffisaient à se forger une santé de fer et que la maladie n’était que la rançon d’un corps mal entretenu.

Le hic, c’est que son mode de vie exemplaire ne l’empêchait pas d’être fréquemment sujet à des troubles infectieux. C’est alors qu’il a rencontré la Biologie Totale et suivi les enseignements des Dr Sabbah et Athias. Depuis, il a ajouté la corde du décodage biologique à son arc thérapeutique, car le rôle du psychisme dans le déclenchement et la guérison des maladies ne lui paraît plus contestable. Dans le livre qu’il vient de publier aux Editions Néosanté (*), Jean-Brice Thivent raconte son parcours et la révélation que fut pour lui la découverte de la psychobiologie. L’extrait ci-dessous est précisément l’endroit du livre où l’auteur explique les raisons et les circonstances de son évolution. Sans renier la naturopathie, qui occupe une bonne moitié de l’ouvrage, le thérapeute français adhère désormais à cette nouvelle approche qui explore le sens des maux et dont la deuxième partie du livre résume clairement les principes, nombreux exemples concrets à l’appui.

Après m’ être consacré à la gestion de notre capital santé, j’aimerais maintenant exposer ce qu’est une maladie.
Dans la conception naturopathique telle qu’on me l’a enseignée, la maladie est un moyen pour l’organisme de se rééquilibrer en facilitant l’élimination des déchets.
Dans les premiers temps de mon éveil aux médecines alternatives, mon père, fidèle à l’approche hygiéniste de la maladie, m’apprenait qu’elle n’était pas le fruit du hasard ou la conséquence d’une quelconque attaque microbienne, mais bien le résultat d’une hygiène de vie perturbée. La maladie et ses symptômes d’écoulement, de fièvre, d’éruption, d’inflammation étaient devenus pour moi les manifestations de tentatives d’élimination des déchets organiques accumulés par mon organisme. Il fallait que mon corps se libère des toxines car
« c’est la toxémie qui rend malade » me rappelait-on à la moindre occasion. Ainsi, au début de mon cheminement je pensais que la cause des maladies était le résultat d’une accumulation de fatigue et de toxines . C’est avec cette représentation de la maladie que j’ai été élevé et sensibilisé à l’hygiène vitale : alimentation biovitalisante, aucun traitement allopathique ou antipyrétique, même en cas de forte fièvre.
Je me souviens par contre des embaumements aux huiles essentielles qui fluidifiaient mes mucosités, des cataplasmes d’argile qui soulageaient, des bains de siège qui calmaient ma fièvre, des diètes pour respecter mon manque d’appétit et me permettre de me reposer…
Ces méthodes, soit-disant d’un autre âge pour une grande majorité de médecins, n’étaient pas toujours comprises par notre entourage. Pourtant, j’étais fier de montrer aux autres qu’avec ces techniques naturelles, je guérissais sans rechuter quelques jours plus tard.
Ainsi se développait en moi l’idée que la nature possédait tout ce dont nous avions besoin pour nous soigner sans produire d’effets toxiques secondaires. J’intégrais en moi cette croyance que le corps a les capacités de réagir face à toutes les formes d’agressions qu’il subit.
L’organisme devait donc devenir plus résistant. Je marchais donc sur les traces de mon père pour qui la faiblesse, la fragilité et toutes les formes de dépendances médicamenteuses étaient une insulte à la merveilleuse machine humaine et le résultat d’une vie passée dans un confort débilitant à enfreindre les règles d’une bonne hygiène de vie.
Il était, il faut bien le dire, l’incarnation de ce qu’il prônait. Un corps robuste, bien musclé, jamais malade (les seuls problèmes de santé que je lui connaisse sont un kyste et des dents à l’émail usé.). Je ne l’ai jamais vu chez le médecin, ou même chez le dentiste, et j’ai dû attendre ses 67 ans pour le voir couché pour la première fois avec de la fièvre et une grippe (dont il se remit rapidement sans avoir vu de médecin et sans prendre le moindre médicament !)
Alors, avec les yeux d’un enfant puis d’un adolescent en admiration devant le charisme d’un père un peu hors normes, j’essayais de devenir à son image. Je cherchais à me muscler, à devenir plus fort, plus résistant, l’imitant quand, en plein hiver, il se baignait dans la mer, se frottait le torse nu dans la neige ou enchaînait l’escalade d’un col en vélo et d’un parcours en ski de fond sous la neige. Aller au bout de soi-même pour repousser ses limites et devenir toujours plus résistant était sa devise. La santé se conquiert dans la souffrance et dans la rigueur. Comme s’il fallait devenir invincible face à la maladie, comme si la maladie, l’état de fébrilité ou le simple fait de se sentir diminué étaient pour lui une marque de faiblesse. Alors, pour ne pas le décevoir, je m’évertuais à renforcer mon organisme en m’impliquant dans une véritable médecine de terrain. Je pensais, comme lui, que ceux qui étaient malades l’avaient mérité puisque la maladie n’était à mes yeux que le résultat d’une hygiène de vie non respectueuse du corps et des lois biologiques. Pour moi, il fallait donc éviter à tous prix les toxines d’origine alimentaire et la fatigue accumulée, signe d’une fragilité et porte ouverte à toutes les maladies.

On me fit remarquer plus tard que les maladies qui étaient les miennes dans ma jeunesse se manifestaient par des symptômes très intenses (fièvres, rougeurs, écoulements, toux…) qui nécessitent énormément d’énergie vitale. Il devenait donc contradictoire de penser qu’un corps fatigué puisse se mettre à dépenser plus d’énergie que lorsqu’il n’est pas malade. Pourtant c’est ce qui se passe. Comment un organisme fatigué, s’il est animé d’une intelligence (bio-logique !) choisirait-il de dépenser plus d’énergie qu’il n’en a ? La logique voudrait que je ne puisse pas mettre certains organes (peau, bronche, intestin…) en surrégime si je suis fatigué. Je compris plus tard qu’une maladie n’a pas forcément grand chose à voir avec la fatigue, même si, comme nous le verrons, le repos est essentiel à la guérison. En fait, si l’on observe les différentes façons d’exprimer une maladie, certaines se manifestent de façon aiguë, intense et sur une brève durée.
Ce sont des maladies dites centrifuges, c’est-à-dire qui s’expriment de l’intérieur vers l’extérieur du corps. Très fréquentes chez les enfants et adolescents, on me fit comprendre qu’elles nécessitaient une grande vitalité pour s’exprimer.
Plus la force vitale est importante plus les manifestations symptomatiques sont intenses, brèves et salutaires. Une maladie serait donc d’autant plus spectaculaire en s’exprimant par des symptômes périphériques (sur les muqueuses) que ma vitalité serait importante.
Et même si les symptômes s’accompagnent d’une certaine fatigue, cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’énergie, mais que celle-ci est dérivée sur les fonctions émonctorielles pour réaliser un maximum de travail d’élimination et de régénération en un minimum de temps.

Par contre, les maladies chroniques, c’est-à-dire qui s’expriment de façon plus sourde et profonde mais moins intensément, seraient liées à une baisse de la force vitale. Les tentatives d’élimination du corps seraient alors insuffisantes pour compenser l’accumulation progressive des déchets dus, à la fois à des insuffisances digestives et émonctorielles, et bien sur à l’excès alimentaire. Ces toxines envahiraient les liquides du corps qui sont le support vital dans lequel baignent nos cellules. Les tissus ne sont alors plus convenablement nourris et les échanges cellulaires perturbés seraient à l’origine de lésions organiques.

Ainsi il existerait deux catégories de maladies :
– Les maladies aiguës qui ne seraient en fait que des éliminations intenses, véritables soupapes de sécurité permettant de rééquilibrer l’organisme. On ne peut pas les considérer alors comme de véritables maladies au sens courant du terme puisque lorsque je manifeste un symptôme de la sorte (bronchite, fièvre, eczéma, rhume…), je suis en train de guérir.
Comme le disais C.G Jung « la maladie est l’effort que fait la nature pour guérir ».
En effet, ces symptômes ne sont que la manifestation de la force vitale qui travaille à l’expulsion des déchets par des émonctoires relais. La peau, les muqueuses respiratoires constituent des voies secondaires d’élimination qui, lorsque les émonctoires principaux que sont les reins et les intestins (couplés au foie) sont saturés, prennent le relais pour les éliminations en retard. Les maladies dites aiguës ne seraient donc qu’un moyen de rattraper un retard d’élimination et ainsi retrouver un équilibre nécessaire à la préservation de la vie. La maladie est ici un phénomène d’adaptation parfaitement sous contrôle de la force vitale. Mais si cette dernière s’avère insuffisante pour pouvoir éliminer, alors les déchets apparaîtraient .

– Les maladies dites chroniques, voire lésionnelles.
Si les capacités d’adaptation de l’organisme devenaient insuffisantes pour réagir efficacement face à l’intoxication, alors on risquerait d’observer un dysfonctionnement au niveau organique se traduisant par des maladies plus sourdes, plus profondes qui s’installent progressivement. De maladies chroniques dites chaudes (arthrite, faiblesse digestive, inflammations chroniques en tout genre…), on passerait ensuite aux maladies de civilisation dégénératives (cancer, sclérose, paralysie, diabète…) avec lésions organiques soit-disant irréversibles. La compensation pour survivre ne pouvant se faire que par la prise de médicaments allopathiques (insuline pour compenser un diabète, hormones thyroïdiennes pour compenser une insuffisance de la thyroïde…). A ce stade la naturopathie n’aurait plus un grand rôle à jouer puisque, par principe, elle s’appuie sur la force vitale devenue, dans ces cas, trop faible pour aboutir à une quelconque réponse curative.

Voilà où j’en étais après mes études de naturopathie. Cette approche me satisfaisait pleinement et je m’efforçais de vivre selon les grands principes que l’on m’avait enseignés.
Je testais allègrement de nouvelles façons de m’alimenter passant du régime dissocié à la cure macrobiotique. J’ai testé le régime végétalien, les monodiètes de fruits, puis j’ai expérimenté le jeûne … Bien sûr, si l’alimentation constituait la base de ma démarche, je n’oubliais pas de mettre en place des cures de désintoxication avec drainage émonctoriel que j’alternais avec des phases de revitalisation et une complémentation alimentaire de qualité.
L’activité physique hygiénique était pratiquée de façon très rationnelle, comme je l’avais appris pendant toute mon adolescence au côté de mon père ; gymnastique aux haltères, vélo, course à pied, natation…occupaient mon quotidien. Dans mon souci de perfection biologique, esthétique, et spirituel je me consacrais aussi à la pratique du yoga et de tout ce qui tournait autour du développement personnel. Je cherchais la perfection dans toutes les dimensions de mon être … mais pourquoi ?

A l’époque je n’avais pas le recul nécessaire pour voir que je ne vivais pas pleinement. En cherchant la perfection vitale, en passant mon temps à expérimenter et à chercher à comprendre le fonctionnement de l’humain, je ne faisais que répondre au projet inconscient familial (je reviendrai sur ce point plus tard). Ma quête ne m’appartenait pas, même si au fond elle me permettait de rassurer (inconsciemment) mes parents. Malgré tout cela, j’étais encore parfois malade. Si j’étais dans une grande forme physique, en revanche, comme dans mon enfance, j’étais souvent en prise avec des pathologies respiratoires (rhume, bronchite, grippe..) et je n’en comprenais pas les causes car sur le plan de mon hygiène vitale, j’étais quasi irréprochable.
Il y avait donc quelque chose qui m’échappait. C’est à ce moment que je compris que la maladie n’était sans doute pas qu’une simple élimination ou dégénérescence. Pourtant, je restais persuadé que ce n’était pas un dérèglement sans cause et sans aucun sens.

Ce n’est que quelque temps plus tard que je découvris la psychobiologie, une discipline faisant réellement le lien entre le psychisme et le biologique. Ce fût un chemin nouveau qui me permit de véritablement accéder à un niveau de compréhension satisfaisant de ce qu’est la maladie. La première fois que j’ai découvert cette approche de la maladie, ce fût pour moi une véritable révélation. C’était comme si toutes ces années d’études sur le fonctionnement humain passées à la faculté, en école de naturopathie, auprès de mon père et au fil de mes rencontres, n’avaient existé que pour me permettre d’accéder à cette nouvelle vision des choses. : « La maladie serait la solution parfaite du cerveau ! » (Claude Sabbah). Je compris qu’il ne s’agissait que d’une façon de voir la maladie et qu’il en existe de nombreuses autres, mais c’est pour l’instant celle qui me satisfait le plus et qui me permet d’aborder la vie avec une certaine sérénité.
C’est cette approche de la maladie que j’aimerais partager avec vous, même si pour certains il sera très difficile d’adhérer à cette vision qui, comme vous le constaterez, est aux antipodes des croyances de la médecine allopathique. Cela ne veut pas dire que je veux imposer une vérité ou une façon de comprendre les choses. Il s’agit simplement, à partir d’une argumentation (que j’espère cohérente) et d’exemples concrets, d’exposer ce qu’est pour moi la maladie.
Comme l’on ne peut reconnaître que ce que l’on connaît déjà, notre approche ne pourra satisfaire que les personnes prêtes à recevoir ce type d’information c’est-à-dire celles qui ont déjà ressenti que derrière le symptôme, il y a autre chose qu’un dérèglement, et que derrière la souffrance physique, il y a peut-être la douleur morale et l’impossibilité de gérer une émotion qui me submerge. A tous ceux qui un jour ont ressenti que leurs symptômes étaient reliés à une partie de leur histoire, et de façon plus large à l’histoire de leur clan familial, à tous ceux-là, l’exposé qui va suivre deviendra sans doute l’évidence qu’ils attendaient.

2ème partie:
Approche psychobiologique de la maladie

« Toute maladie est en fait une expression de l’inconscient, un langage physique traduisant symboliquement ce que l’on ose dire ou même penser ». Groddeck

1. La maladie, un formidable processus d’adaptation

Tout d’abord, il faut comprendre que tout être vivant, de sa naissance à sa mort, à chaque instant, dans son écosystème, risque la mort. Depuis des millions d’années, les humains ont vécu dans un milieu plutôt hostile où les dangers (prédateurs, climat…) étaient quasi permanents. La mort pouvait donc survenir à tout moment. Il était donc vital de percevoir très vite ce qui se passait dans l’environnement et de s’y adapter rapidement pour rester en vie.

Les êtres vivants se sont équipés pour cela d’un organe parfait : le cerveau. Véritable centrale de commande de tout l’organisme, ce super organe fonctionne comme un ordinateur très évolué. Il est en effet capable de capter, par l’intermédiaire de nos sens et en une fraction de seconde, des milliers d’informations sur ce qui nous entoure, de les analyser et d’en faire la synthèse afin de restituer un programme qui me permettra de m’adapter du mieux possible aux contraintes de l’environnement. Ainsi, à chaque instant de notre existence, le cerveau sort des programmes de survie en commandant à l’ensemble des cellules de notre organisme, via le système nerveux et le système endocrinien.
Imaginons que je me trouve dans une forêt en train de me promener paisiblement par une belle journée d’été. Pour mon cerveau, c’est le calme, il n’y a pas de danger. Mon organisme fonctionne alors à bas régime ; ma fréquence cardiaque et respiratoire sont basses, tout comme ma tension artérielle ou musculaire. Je suis tranquille et détendu, c’est le système nerveux parasympathique (celui du repos) qui domine.
Si, par contre, un danger survient (je me retrouve nez à nez avec un ours !) immédiatement mon cerveau, après avoir comparé cette situation avec toutes celles déjà vécues, va mettre l’organisme dans des dispositions qui me donneraient le plus de chances possible de survivre. Le système nerveux sympathique (celui qui préside à l’action) couplé au système glandulaire (surrénales, thyroïdes…) va, par l’intermédiaire de neurotransmetteurs spécifiques (noradrénaline) et d’hormones (adrénaline, thyroxine…), me mettre dans un état de tension : fréquence cardiaque et respiratoire très élevées, afflux de sang et tension aux muscles, mise en état de vigilance mentale… je suis ainsi prêt pour fuir ou pour combattre. Cette réaction est parfaitement automatisée et correspond à la phase de réaction d’alarme décrite par Hans Seyle dans sa théorie sur le stress ou ce qu’il nomme syndrome général d’adaptation.
C’est grâce à la mise en tension de mon organisme que je peux mobiliser mes forces et faire face à une situation dangereuse.
Si ce programme de mise en surrégime (communément appelé
« état de stress ») suffit à me mettre hors de danger, alors je reste en vie et très vite cet état de tension s’estompe pour laisser place à la détente ou à un état de compensation.
Ainsi, tous les êtres vivants disposent d’une merveilleuse capacité d’adaptation qui se manifeste par cet état de stress que nous connaissons tous lorsque nous sommes confrontés à une situation conflictuelle pour laquelle nous n’avons pas de réponse toute prête.
Et si cet état de tension devait se maintenir plus longtemps parce que je dois faire face à une menace qui dure dans le temps, sans pouvoir y trouver de réponse satisfaisante, alors mon cerveau pourra faire appel à un mécanisme d’adaptation différent et encore plus élaboré que nous appellerons maladie.
Commençons donc par envisager que notre cerveau est programmé en terme biologique de survie, c’est-à-dire que tout ce qui l’intéresse, c’est que l’on reste en vie et donc que tous les programmes qu’il met en place dans mon organisme (comme augmenter la fréquence cardiaque, diminuer ou augmenter les sécrétions de telle ou telle hormone, ou même fabriquer un symptôme…) ne sont que des réponses pour résoudre des conflits pour lesquels mes capacités d’adaptation habituelles sont insuffisantes pour y faire face.

En résumé voici un schéma qui synthétise notre réaction au stress :

Agression mise en tension (sympathicotonie, adrénaline.)
Réaction (fuite, attaque) Puis retour à l’état normal (relâchement) quand l’agression disparaît.

Si l’agression perdure mise en tension permanente
risque d’épuisement Recherche d’un nouveau programme d’adaptation plus élaboré maladie.

L’exemple des acacias et des koudous
Dans le désert de Namibie, les koudous (antilopes) se nourrissent, lors de leur transhumance, des feuilles des acacias qui se trouvent sur leur chemin. Mais les acacias sont des êtres vivants qui, comme tout les êtres vivants, veulent rester en vie. L’acacia ainsi agressé se trouve en danger de mort. Il va alors développer une stratégie pour ne pas se faire manger. Ne pouvant fuir, il va réaliser une mutation dans ses feuilles qui, progressivement, vont sécréter des tanins (poison violent pour le koudou). Ainsi, les feuilles deviennent incomestibles, le koudou cesse de manger et l’acacia cesse d’être agressé.

Si l’on avait fait des prélèvements à l’acacia avant que les koudous ne les agressent, on aurait observé un bilan biologique de ses constituants normal. Au moment où les koudous les mangent, l’analyse révèlerait la présence de marqueurs inhabituels. Aurait-on idée de dire que ce programme, sécréter une molécule (tanin) qui n’existe pas dans un état antérieur habituel, est une maladie ? Non, bien au contraire, c’est grâce à cette molécule que l’acacia reste en vie, et s’il ne la sécrète pas en continu tout au long de son existence, c’est parce que c’est pour lui coûteux en énergie. C’est un programme spécial qui, à un moment précis de la vie de l’acacia, s’est avéré nécessaire pour survivre. Et bien, peut-être que, quand on est malade, c’est parce que notre cerveau a mis en place un programme spécial pour nous permettre de continuer à avoir un peu plus de chance de survie !

Tous les êtres humains mettent en place des programmes, des stratégies de survie quand les conditions de vie deviennent difficiles. Ils sont alors obligés de changer leur fonctionnement physiologique habituel afin d’améliorer leur capacité d’adaptation.

(*) “De l’homme devitalisé à l’homme vivant, cheminement vers la santé globale par la naturopathie et le décodage biologique”, Jean-Brice Thivent, Editions Néosanté, septembre 2012. Disponible dès à présent en librairie et dans notre médiathèque (voir page 31)

Par Jean-Brice Thivent

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