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La preuve par Johnny et ses épreuves

By 13 décembre 2017septembre 19th, 2024No Comments

Parmi  les manchettes de journaux annonçant la mort de Johnny Hallyday, la récurrente « On le croyait immortel ! » m’a passablement étonné : qui pouvait croire que le vieux crooner vivrait encore longtemps et mourrait tranquillement dans son lit à un âge  canonique ? Peut-être que certains de ses fans ont adulé le chanteur au point de le croire invincible, mais il était bien connu que sa santé n’était pas des plus reluisantes et qu’il avait déjà frôlé la mort à maintes reprises. Le vrai miracle, c’est que l’idole des (anciens) jeunes ne soit pas décédée plus tôt et qu’elle ait atteint l’âge respectable de 74 ans,  soit à peine 5 années de moins que l’actuelle espérance de vie de la population masculine en France. La semaine dernière, un site médical a publié la liste des multiples ennuis de  santé  qui ont jalonné l’existence de Jean-Philippe Smet. Outre quatre accidents de voiture et une tentative de suicide par barbituriques, ce dernier avait déjà surmonté une syncope en plein concert,  un cancer du côlon, deux opérations à la hanche,  trois autres au dos, des complications post-opératoires suivies d’un coma artificiel, une grave dépression et une sérieuse alerte cardiaque. Et probablement qu’on ne sait pas tout car son entourage a toujours veillé à dédramatiser son état. Si on prend au pied de la lettre le titre d’une de ses chansons (« Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »), sa  relative longévité trouve alors un élément d’explication. Mais de là à titrer que tout le monde l’imaginait indestructible…

L’emphase des médias est d’autant plus insolite que ces mêmes médias nous diffusent sans arrêt la même rengaine  sur le lien entre le mode de vie et l’incidence des maladies. Loterie génétique et facteurs environnementaux mis à part, la chance d’être épargné par les pathologies serait massivement dépendante d’une bonne hygiène quotidienne et de saines habitudes très tôt acquises. Selon ce credo officiel, pas de santé sans un minimum d’ascétisme monacal.  Or c’est également un secret de polichinelle que Johnny Hallyday a toujours mené une vie de bâton de chaise et qu’il a brûlé la chandelle par les deux bouts. Fêtard impénitent et fumeur invétéré, épicurien omnivore peu porté sur la diététique,  il avait surtout un gros problème avec l’alcool. Pas du genre à déguster un doigt de porto avec le petit doigt en l’air  mais bien du style à  se bourrer la g….. et à vider des bouteilles de whisky jusqu’à pas d’heure. Tous ceux qui ont côtoyé le chanteur peuvent attester de ses innombrables ivresses, même s’il retrouvait  mystérieusement tous ses esprits au moment de monter sur scène. Et si ce n’était que ça ! Dans une interview, la rock star a confié un jour qu’il soignait aussi ses angoisses avec des drogues telles que le cannabis, l’opium et la cocaïne. Accro à la coke, il en a longtemps consommé quotidiennement et il continuait d’en prendre avant d’entrer en studio ou de partir en tournée. S’il avait croisé l’héroïne, sûr que ce multi-toxicomane n’aurait pas fait d’aussi vieux os. Il est vrai que pour soigner son image de rocker, l’homme faisait  régulièrement de la musculation. Qu’il  entretenait sa musculature avec des poudres protéinées et qu’il se gardait en forme avec des compléments vitaminés. Je me souviens que dans les années 80, des journaux de santé naturelle ont vanté son affinité pour la nutrithérapie. Il n’empêche : cet incurable noceur était tellement « bon vivant » qu’il aurait dû être mort depuis bien longtemps. Avec tant d’assuétudes et de funestes habitudes, il incarnait carrément le contraire de la pondération préventive. Si la théorie du mode de vie était valide, la maladie aurait dû l’abattre bien avant le 6 décembre 2017 ! En mourant à 74 ans, Johnny Hallyday a en quelque sorte fourni la preuve que la médecine orthodoxe fait fausse route en faisant de la matière (gènes,  aliments, alcool, tabac, polluants…) la cause première de la mortalité prématurée. Si c’était vrai que la maladie sanctionne inexorablement l’ingestion de substances toxiques, les cimetières seraient pleins de  Jean-Philippe Smet précocement disparus.

 Les sceptiques vont évidemment me rétorquer que la vieille canaille a succombé par où elle a péché. Comme un Jacques Brel ou un Pierre Bachelet, eux aussi emportés par le « cancer du fumeur », Johnny aurait payé au prix fort sa surconsommation d’herbe à Nicot. Minute papillon ! Comme je l’ai déjà relevé plusieurs fois, il y a entre 15 et 20% des cancéreux du poumon qui n’ont jamais touché une cigarette de leur vie. Il est donc abusif de faire de la clope la coupable d’un mal pouvant parfaitement se passer d’elle. C’est certainement un facteur de risque important, mais ce n’est pas une cause car un véritable lien causal devrait se retrouver dans 100% des cas. Par exemple, il est sûr à 100% que les nuages provoquent la pluie car il n’y a pas de pluie sans nuages. Ce qui intervient quasiment toujours en amont d’une maladie, c’est un stress psycho-émotionnel prenant au dépourvu et ressenti subjectivement comme un drame indicible. Sans le conflit existentiel qui lui correspond, il n’y a pas d’affection qui puisse se déclarer et se développer dans le corps d’un être humain. En ce sens, on peut affirmer que la quasi totalité des maladies sont psychosomatiques et que leur origine se situe dans l’intimité psychique de leurs victimes. Le cancer du poumon ne fait pas exception à la règle, comme l’avait d’ailleurs pressenti Pierre Bachelet. À son ami Patrick Sébastien, le célèbre interprète des corons avait confié avant de mourir combien sa maladie lui semblait liée à son divorce tumultueux pour épouser la sœur de sa femme. Si vous ignorez tout de cette affaire, voici un article  qui relate les confidences du chanteur à l’animateur. Où l’on voit que le tabac a trop bon dos et qu’on lui fait porter un peu vite le chapeau.

Si ce témoignage éclaire les circonstances du décès de Pierre Bachelet, il laissera cependant sur leur faim les personnes familiarisées avec le décodage biologique.  L’invariant des tumeurs pulmonaires, c’est en effet la frayeur de mourir, et singulièrement la peur panique d’expirer par impossibilité de respirer. Certains « décodeurs » suggèrent d’ailleurs que les méfaits du tabac résident essentiellement dans l’action obstructive des goudrons inhalés. Pour d’autres et en dépit des apparences, l’insuffisance respiratoire serait encore une conséquence du conflit et non sa cause. Quoi qu’il en soit, la médecine nouvelle du Dr Hamer n’envisage pas de cancérisation du poumon sans que survienne un choc émotionnel de type « danger de mort imminente ». C’est pourquoi ce cancer est très souvent secondaire, c’est-à-dire trouvé après un premier diagnostic de pathologie cancéreuse qui fait paniquer le patient. Ou bien à la suite d’un accident où il a bien  failli manquer d’air et  y  rester.   Le sens biologique de cette « mal-a-dit » est de multiplier les cellules alvéolaires afin d’améliorer les échanges de gaz dans les alvéoles. Chez Pierre Bachelet, on ne voit pas trop ce qui a pu déclencher pareille somatisation. Mais chez Johnny, il y a une piste de compréhension qui semble évidente : sa « vie de destroyance », comme il appelait sa tendance à l’autodestruction, ne fut qu’un chapelet d’issues mortelles évitées de justesse.   En 2009, il a dû être hospitalisé  et réopéré d’urgence à Los Angeles à la suite d’une infection nosocomiale contractée à Paris. Sauvé par sa mise sous coma, Il a bien failli y passer et a vraiment vu la mort en face. « J’ai vraiment souffert, racontera-t-il plus tard,  je n’étais plus rien, une ombre, un vieillard, un type que je n’aimais pas, que je ne reconnaissais pas dans le miroir ». En août 2012, il est à nouveau  admis aux urgences  pour un problème au cœur que son producteur qualifiera de « mauvaise bronchite persistante ». Sur pareil terrain pulmonaire, il suffisait d’une étincelle pour mettre le feu et précipiter la fin. Comme par exemple une radiographie de contrôle subie début 2017 et montrant une « tache anormale » dans un poumon, traitée bien entendu par des chimios très agressives.  

Dans sa petite enfance, il n’est pas non plus difficile d’identifier le conflit ayant programmé cette fragilité. En 1944, le futur Johnny à peine âgé d’un an a déjà tutoyé la mort en avalant accidentellement des cristaux de soude caustique. Selon la légende, ses graves brûlures buccales de l’époque n’étaient peut-être pas étrangères à son incroyable puissance vocale. Son « projet-sens », autrement dit les éléments de sa biographie qui plongent leurs racines dans son histoire familiale, est également d’une clarté limpide. Abandonné par son père et délaissé par une mère trop accaparée par sa carrière de mannequin, il sera élevé par une tante paternelle  dont le mari sera arrêté pour faits de collaboration avec les nazis. Ce qui vaudra au petit Jean-Philippe d’être traité dans les cours de récré de « bâtard » et de  « fils de boche », stigmates sociaux qui laissent immanquablement des traces.  C’est la rencontre providentielle avec le mari d’une cousine, un danseur américain se faisant appeler Lee Halliday et qui le surnomme affectueusement Johnny,  qui sera sa planche de salut et sera le point de départ de sa vocation artistique. Longtemps plus tard, devenu un père aimant et bienveillant pour ses enfants biologiques et adoptés, le monument de la chanson confiera qu’il s’efforçait d’offrir à sa progéniture l’affection parentale qui lui avait tant manqué. L’homme aux 110 millions de disques fut aussi l’incarnation de la résilience psychologique et la preuve vivante que  les épreuves d’enfance les plus cruelles peuvent être sublimées. À son père, il avait sans doute pardonné dans son cœur puisqu’il assista à son enterrement et qu’il avouera y avoir pleuré à  chaudes larmes. Mais à sa génitrice ? Même s’il avait renoué avec elle des liens étroits au point de l’emmener en vacances avec lui, on peut se demander si la plaie était vraiment refermée. Peu avant sa mort, en 2007, il fit une sévère chute qui l’obligea à assister aux obsèques en béquilles. Sur les photos, le visage du rocker endeuillé est un masque de cire  aux traits impassibles et aux yeux secs  Dans tout ce que j’ai lu ces derniers jours, un détail peu banal m’a particulièrement frappé : lors de l’opération pour une hernie discale, le neurochirurgien aurait accidentellement sectionné la  dure-mère, c’est-à-dire la membrane fibreuse qui entoure la moelle épinière et le cerveau. Comme par hasard, c’est cette intervention ratée  qui a donné lieu à une infection presque fatale et qui, selon Johnny, fut l’épicentre chronologique de ses tourments dorsaux. Après des années de bataille judiciaire, le chirurgien et le chanteur avaient conclu un accord d’indemnisation à l’amiable. Mais rien, ni l’argent ni la gloire,  ne pourra jamais réparer l’absence d’une mère assez dure pour abandonner son bébé à d’autres bras. Pour les chercheurs en décodage, la vie et l’œuvre de Johnny Hallyday sont une mine de preuves que les émotions sont les vraies clés ouvrant ou barrant l’accès à la santé.  Qu’il repose en paix et que ses démons lui lâchent enfin la grappe !

Yves Rasir

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