Que ce soit clair : j’éprouve beaucoup de sympathie envers Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire, directeur de recherche au CNRS, auteur de plusieurs ouvrages alertant sur les dangers des vaccins covid et nouvelle coqueluche des médias alternatifs. En visionnant cette récente interview accordée à l’un d’entre eux, j’ai appris que le brillant scientifique français était désormais dans le collimateur de son employeur et qu’il était victime de mesures de censure, ce qui me le rend encore plus sympathique. Les moutons noirs qui ruent dans les brancards auront toujours droit à mon respect.
Durant la grande mascarade, le Dr Sabatier s’est assez bien comporté : son équipe a rapidement découvert que la vitamine D pouvait prévenir la grippe covid et en diminuer la sévérité. Il a tenté d’informer les autorités sanitaires et de les pousser à complémenter les populations fragiles, malheureusement sans succès. Dans la foulée, le chercheur fut l’un des premiers à mettre en garde contre les injections géniques expérimentales et contre la technologie à ARN en général. À l’instar d’un Christian Perronne, Jean-Marc Sabatier a même renié sa foi absolue dans la sécurité et l’efficacité des autres vaccins, ce qui lui vaut à présent tous ces ennuis. Les apostats de la vaccinologie mériteront toujours mon admiration.
Nonobstant son louable et courageux comportement, le microbiologiste mérite-t-il d’incarner la résistance à la science dominante et d’être considéré comme un opposant à la tyrannie plandémiste ? Ce n’est pas du tout mon avis ! Loin de contester le récit officiel, Sabatier a au contraire contribué à le diffuser et à l’amplifier. Pour lui, il y a vraiment un nouveau virus qui a déferlé sur la terre et qui a rempli hôpitaux et cimetières. Pour lui, le coco couronné est un tueur de masse qu’il fallait arrêter à tout prix. Pour lui, le monstre nanoscopique est une arme biologique lâchée délibérément sur la planète pour la dépeupler ! Plus alarmiste et moins rassuriste que lui, c’est difficile de trouver.
À mes yeux, le Dr Sabatier représente une opposition encore plus toxique que le pouvoir auquel elle s’oppose. Une opposition qui surenchérit dans le catastrophisme et la virophobie paranoïaque. Une opposition qui promeut activement la « deuxième doxa » de la fuite de labo et qui nous gave continûment de pilules noires. En référence au film Matrix, la « black pill » est une sorte de pilule rouge foncé qui, au lieu d’éveiller à la réalité, la déforme pour la rendre plus angoissante et plus sombre qu’elle n’est. Selon moi, le brave docteur ès sciences égare la dissidence en faisant commerce de ces pilules anxiogènes. J’en ai compté une sizaine et je vous invite à ne pas les consommer. Si c’est trop tard, je vous prescris au passage quelques antidotes.
1. La pilule noire du virus pathogène
Son CV est édifiant : Jean-Marc Sabatier est un microbiologiste de stricte obédience pasteurienne, spécialisé dans les microbes et les virus. Il est même rédacteur en chef d’une revue consacrée aux coronavirus et dont le siège rédactionnel est à Wuhan, ville où il séjournait très souvent et dont il fréquentait assidûment le laboratoire universitaire de virologie. Lorsque la pseudo pandémie y prend son envol, le chercheur français avalise immédiatement la thèse d’un nouveau pathogène viral provoquant une nouvelle maladie inconnue. Aujourd’hui encore, il souscrit à la très officielle doxa du fléau infectieux ayant dévasté le globe et responsable de plus de 6 millions de morts. Premier problème : ce narratif est complètement bidon et cela fait cinq ans et demi que nous en pointons, avec d’autres, les multiples invraisemblances. Deuxième problème : il n’a jamais été prouvé que les particules appelées virus pouvaient rendre quelqu’un malade ! Sur l’homme comme sur l’animal, la science n’a jamais permis de mettre en évidence leur contagiosité et leur pathogénicité. Si vous en doutez, je vous recommande la lecture du livre « Un rhume, ça s’attrape. Vraiment ? », du chercheur australien Daniel Roytas. Dans cet ouvrage assorti de plus de 1 000 références scientifiques, vous apprendrez que les expériences tentées depuis un siècle pour transmettre le rhume ou la grippe ont toujours échoué. Lorsqu’elles étaient réussies en apparence, il n’y avait pas de groupe témoin, ce qui annule leur validité méthodologique. Pasteur est mort de chez mort mais Sabatier l’ignore encore.
2. La pilule noire de la propagation virale
Comme il le précise à Tocsin, le directeur de recherche au CNRS est convaincu que la virose pandémique a démarré à Wuhan en octobre 2019, lors des Jeux mondiaux militaires, avant de se répandre planétairement. Si ce scénario tenait la route, il faudrait d’abord expliquer pourquoi les anticorps du Sars-CoV-2 ont été détectés dans du sang récolté au printemps et en été, aux USA, au Brésil et en Italie. Le virus aurait-il emprunté une machine à remonter le temps ? Il faudrait ensuite expliquer pourquoi les « patients zéro » sont restés introuvables partout dans le monde et pourquoi les athlètes revenus de Wuhan n’ont pas déclenché d’épidémies dans leurs casernes et leurs familles. Le virus aurait-il hiberné pendant 4 mois avant de se réveiller brutalement à la sortie de l’hiver ? Il faudrait enfin expliquer pourquoi la surmortalité enregistrée au printemps 2020 fut parfaitement simultanée, pourquoi elle ne s’est pas produite partout et pourquoi les pays qui n’ont pas confiné s’en sont mieux tirés. Le virus aurait-il respecté les frontières et fait la nique aux mesures sanitaires ? Qu’on arrête de nous bassiner avec la fable de la propagation virale. Comme le statisticien Pierre Chaillot l’a mis en lumière dans son livre « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », les flambées grippales surviennent toujours de manière synchrone dans l’hémisphère occidental, ce qui est totalement incompatible avec le dogme du virus se propageant progressivement. Ce dernier n’est rien et c’est clairement dans l’environnement et l’état du terrain que se situe la cause réelle des vagues annuelles d’infections respiratoires. Comme antidote informatif sur ce thème, je vous prescris aussi le bouquin « Le mythe de la contagion », du Dr Thomas S. Cowan.
3. La pilule noire du SRA déglingué
En bon disciple de Pasteur, le Dr Sabatier confond sapeurs-pompiers et pyromanes. Pour lui, un virus est forcément facteur de troubles et vecteurs de symptômes. Encore faut-il identifier quels mécanismes biologiques sont à l’origine du processus pathologique. Dès l’hiver 2019-2020, le chercheur français déclarait avoir trouvé ce qui distinguait le virus wuhanais. Pas plus tard qu’en mars, il co-signait un article scientifique postulant le rôle clé du « système rénine-angiotensine » (SRA) dans le covid-19. Selon l’équipe franco-chinoise, ce système complexe de régulation hormonale se mettrait à dysfonctionner plus ou moins gravement sous l’action de la fameuse protéine Spike. Bien que celle-ci couronne aussi les coronavirus du rhume et des tas d’autres virus associés aux états grippaux, elle serait l’implacable ennemie perturbant le SRA et engendrant les pires désordres physiologiques. Pour avoir lu Sabatier et l’avoir entendu plusieurs fois en conférence, j’ai été impressionné par la quantité affolante d’effets néfastes qu’il impute à la perturbation du système rénine-angiotensine. Un inventaire à la Prévert interminable. Ce qui m’a surtout frappé, c’est que la déglingue du SRA serait responsable de nombreux dysfonctionnements antinomiques : l’hypo et l’hypertension artérielle, l’hypo et l’hyperthyroïdie, l’emballement immunitaire et l’immunodépression, etc. Avec le SRA et la protéine de pointe, tout et son contraire peuvent s’expliquer ! Bizarrement, Jean-Marc Sabatier est pourtant prompt à souligner les vertus prophylactiques et thérapeutiques de la Vitamine D sur ce grand fouillis pathologique. Lui aurait-il échappé que cette vitamine est, avec le zinc, un remède souverain à la grippe classique ? C’est pourtant un fait archi-connu depuis des lustres.
4. La pilule noire du gain de fonction
À la journaliste lui faisant remarquer que Didier Raoult réfute la réalité des gains de fonction, Sabatier répond péremptoirement que leur existence est indubitable « puisque lui-même en a créé et que le journal The Lancet avait déjà attiré l’attention sur leurs dangers ». Certes, ça fait maintenant 14 ans que le virologue néerlandais Ron Fouchier a annoncé avoir créé une souche « terrifiante » du virus H5N1 de la grippe aviaire. C’est d’ailleurs après ce cri d’alarme que l’administration Obama a décidé de ne plus financer les recherches sur les « gains of function » (GOF), ce qui n’a pas empêché d’autres chercheurs de continuer à bidouiller des virus à des fins militaires ou pour mettre au point des vaccins dirigés contre leurs chimères. Et alors ? Comme je l’ai déjà écrit plusieurs fois, l’existence de labos et de chercheurs planchant sur les GOF ne signifie nullement qu’ils aient atteint leur but. Ça signifie encore moins que les virus ainsi « militarisés » soient capables de provoquer une épidémie. Jusqu’à preuve du contraire, l’arme biologique est un oxymore mythique et fantasmatique. Cet été, je me suis encore farci cinq livres consacrés au bioterrorisme et je n’y ai pas trouvé le moindre élément factuel accréditant l’hypothèse qu’on puisse décimer une population avec un agent viral ou bactérien. Dans trois de ces bouquins, publiés au début des années 2000, leurs auteurs dénoncent l’arsenal chimique et biologique détenu par Saddam Hussein : c’est dire le sérieux de ce genre de littérature ! Concernant le coco supposément doté d’un site de clivage de la furine et de quatre séquences de nucléotides suspectes, vous connaissez mon opinion : on peut faire dire ce qu’on veut à des bouts de génomes reconstitués sur ordinateur et transmis par internet depuis Wuhan. Le Projet DEFUSE ? Celui qui a vendu la mèche était employé de la DARPA, branche technologique de l’armée américaine. Les brevets déposés avant 2019 par Moderna ? N’oublions pas que cette firme est étroitement liée à la DARPA. Le développement fulgurant des injections covid ? Organisé sous l’égide de la DARPA. Au lieu de propager la thèse amerloque du virus fuité d’un labo chinetoque, Sabatier ferait bien de s’interroger sur l’omniprésence du Pentagone à tous les stades de la fausse pandémie. En guise d’antidote à la hantise des GOF, je lui suggère de visionner cette vidéo du Dr Samantha Bailey , cette deuxième vidéo plus récente, et de lire le livre « Ne croyez plus aux pandémies ! » co-écrit avec son mari Mark.
5. La pilule noire du covid long
Avec la « journaliste scientifique » Estelle Fougères, qui a fait carrière au Ministère de l’Éducation Nationale et dont la production journalistique est introuvable sur le net, Jean-Marc Sabatier a publié l’an dernier une brique de 500 pages intitulée « Covid long et effets indésirables du vaccin ». Le message est entièrement ramassé dans ce titre : le virus et son vaccin, c’est chou vert et vert chou ! Dans ses écrits et ses prises de paroles, l’éminent chercheur nous assène en effet que la Spike virale n’est pas moins redoutable que la Spike vaccinale. Et histoire d’enfoncer ce clou virophobique, il nous assure que l’une et l’autre sont génitrices du covid long. Le hic, c’est que cette histoire de maladie covidienne à rallonge est un demi-mensonge. Comme je l’ai signalé en son temps, une étude australienne méticuleuse a révélé que les taux de symptômes persistants (fatigue chronique, brouillard mental, pertes du goût et/ou de l’odorat…) étaient similaires chez tous les participants, qu’ils aient été diagnostiqués du covid, de la grippe ordinaire ou d’une autre infection respiratoire. Autrement dit, la similitude des syndromes post-viraux infirme l’existence d’une nouvelle maladie émergente prétendument causée par un prétendu nouveau virus. Fatale pour la théorie néovirale, l’absence de particularité pathologique infirme encore plus clairement la thèse d’un agent infectieux « augmenté » par des apprentis-sorciers. En revanche, il est amplement démontré que la santé des vaccinés a été ruinée par les injections reçues. Selon cette étude menée dans 95 pays, les piquouzés étaient 6 fois plus à risque d’être hospitalisés que les infectés réfractaires à la piqûre ! Si la vérité lui tenait à cœur, Sabatier aurait donc titré que le soi-disant covid long EST bien plus sûrement un effet indésirable de la vaccination qu’une suite durable de l’infection. En mettant le vaccin et la virose sur pied d’égalité, il a au contraire choisi de nous enfumer et de contribuer à l’escroquerie covidiste.
6. La pilule noire de la psychose vaccinale
Non content d’attiser la virophobie et la spikophobie, le chercheur encourage ses lecteurs et auditeurs à avoir très peur des vaccins à ARN administrés maintenant aux animaux et aux plantes. Dans un nouvel ouvrage à paraître très prochainement, il brandit le spectre d’une « dérive technologique vertigineuse » augurant d’une contamination irrémédiable du vivant et d’un empoisonnement inéluctable de nos aliments. Avec des trémolos dans la voix, Sabatier affirme que l’acide ribonucléique injecté aux animaux et aux végétaux résiste à la chaleur et que sa présence résiduelle dans la nourriture (viande, poisson, fruits, légumes, céréales…) nous vaudra de très mauvaises surprises. À l’entendre, l’apocalypse va se déchaîner incessamment dans nos assiettes. Vraiment ? Loin de moi l’envie de défendre Big Food et Big Pharma et de minimiser les risques de l’ingénierie génétique hasardeuse. Depuis quelques mois, je veille moi-même à ne consommer que des produits provenant de bêtes non-vaccinées. Vendredi dernier, j’étais très content de rencontrer un producteur bio du Sud-Ouest et de lui acheter des rillettes d’oies préservées de la rage vaccinatoire contre la grippe aviaire. On ne sait jamais, le principe de précaution n’est pas fait pour les chiens. Cependant, j’estime qu’il ne faut pas céder à la panique et qu’il faut se méfier des discours hyper-alarmistes. Une injection génique, ça ne fait pas du bien aux êtres qui la reçoivent et à ceux qui les fréquentent de près (phénomène de shedding). Mais qu’est-ce qui prouve que le contenu biologique des fioles peut nous porter préjudice via l’alimentation ? Qu’il soit synthétique ou non, je ne crois pas qu’un ARN puisse résister à nos sucs gastriques et à nos molécules immunitaires. À juste titre, le scientifique lanceur d’alerte rappelle que les nanoparticules lipidiques enrobant l’ARN constituent une « arme du crime » vaccinal non négligeable. C’était précisément l’objet de l’infolettre dédiée dernièrement aux NPL. Mais à nouveau, qui peut croire que ce composant huileux pose problème par voie orale ? Si l’ingestion de squalène rendait malade, il me semble que cela se saurait depuis longtemps ! Bref, je ne trouve pas raisonnable de terroriser et de se laisser terroriser par cette grosse pilule noire. Je suis un adversaire résolu de tous les vaccins, j’abhorre radicalement le paradigme pasteurien qui les impose, mais je me refuse de céder irrationnellement à la psychose envers les aliments. Et vous, qu’en pensez-vous ?
Yves Rasir